Quelles sont nos actions de lutte contre le gaspillage alimentaire chez les Petit Toupins ?

En tant qu’entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire, nous avons à cœur d’avoir un impact positif — et cela passe surtout par la manière dont nous produisons. Chez Les Petits Toupins, nous fabriquons des purées de fruits en Île-de-France, avec amour, avec gourmandise… mais aussi avec une vigilance toute particulière : ne pas contribuer au gaspillage alimentaire.

Le gaspillage, dans notre métier, n’est jamais bien loin. On aimerait dire qu’il n’existe pas chez nous, mais ce serait vous mentir. Comme tout artisan qui transforme du frais, nous sommes confrontés à des imprévus, des recettes qui ne plaisent pas autant que nous l’avions envisagé, ou des quantités difficiles à anticiper. Alors, quelles actions avons-nous mises en place, à notre échelle, pour lutter contre ce gaspillage ? Comment s’organise la bataille, concrètement, dans notre cuisine ?

Bienvenue dans les coulisses de nos engagements anti-gaspi.

Comprendre le gaspillage alimentaire chez Les Petits Toupins

Quand on est une entreprise agro-alimentaire, le gaspillage fait malheureusement partie du quotidien. Pourquoi ?

• Lorsque nous créons ou testons une nouvelle recette, les produits sont fabriqués sans être commercialisés. Bien souvent, les produits tests finissent à la poubelle.
• En production, une erreur de texture, de cuisson, de goût ou ce que nous appelons un « pète » (ex : des noyaux de cerises qui finissent broyés dans nos purées) peuvent rendre un lot inutilisable.
• Et puis il y a les imprévus du métier et de la vie : un évènement où l’on produit « trop », une météo qui change les envies des consommateurs, un salon où les visiteurs sont moins nombreux que prévu ou ne se tournent pas vers les recettes que nous avions anticipées.

Autrement dit : même avec la meilleure intention du monde, le gaspillage n’est jamais très loin. Mais il n’est pas une fatalité.

Nos commandements anti-gaspi

Parce que nous refusons de considérer ce gaspillage comme “normal”, nous avons établi nos propres règles. Elles ne sont pas gravées sur des tables de pierre (ni sur nos marmites !), mais elles guident chacun de nos choix. Et bien sûr, nous cherchons au quotidien à nous améliorer.

1) Tu ne surproduiras pas

La meilleure façon de ne pas gaspiller, c’est de ne pas produire plus que nécessaire. Chez nous, cela passe par :

• une planification fine des quantités de fruits à transformer
• des productions en petits lots
• une marge de manœuvre pensée en amont (juste ce qu’il faut pour absorber un éventuel loupé sans créer un trop grand surplus)
• pour nos clients distributeurs, un lancement de production au moment de la commande

Nous préférons assumer des ruptures de stocks plutôt que de fabriquer des trop grandes quantités de pots qui ne devront pas preneurs. Et lorsque nous participons à un évènement, nous passons beaucoup de temps à analyser nos ventes pour ajuster, salon après salon, nos volumes pour être au plus juste.

2) Des fruits « invendables » tu valoriseras

Nous travaillons souvent avec des fruits dits “hors calibre”, “moches”, “déclassés”… bref, ceux que vous ne voyez jamais sur les étals mais qui ont TOUT autant de goût.

Ces fruits proviennent de producteurs et de structures locales qui ne peuvent pas les vendre, car ils ne répondent pas aux normes esthétiques de distribution. Par exemple, des pommes trop petites. Ou des poires difformes.

Chez nous, peu importe l’apparence initiale, ces fruits seront transformés en délicieuses purées. Nous leurs offrons ainsi une deuxième vie. Et c’est aussi une façon pour nous de soutenir les producteurs locaux en valorisante des récoltes qui auraient pu être perdues.

3) Avec soin, tu travailleras

Pour éviter les fameux « pète » en production, nous évitons l’urgence et nous prenons notre temps dans notre laboratoire. Nous savons d’expérience que toutes les fois où nous avons voulu aller trop vite ou en faire trop, nous avons rencontré des problèmes : purées de fruits trop cuites, fruits mal épluchés, erreur dans le remplissage des pots…

Notre priorité lorsque nous produisons est la qualité. Tant pis si nous ne sommes pas toujours “productives” sous l’angle de la quantité produite.

4) Tes invendus tu donneras

Aucun produit encore consommable ne doit finir à la poubelle.

Lorsque nous avons des pots invendus ou des fruits que nous n’avons pas utilisé en cuisine — mais toujours savoureux et parfaitement consommables — nous avons choisi la solidarité. Nous avons récemment testé une première action avec le collectif des épiceries sociales et solidaires d’Île-de-France afin de donner nos produits à des publics qui en ont besoin (ex : étudiants, familles précaires). Parce que lutter contre le gaspillage et agir pour l’accès à une alimentation de qualité vont de pair. Et que nous sommes heureux de régaler tout le monde avec nos produits.

5) Tu transmettras

Lutter contre le gaspillage, c’est aussi donner envie à chacun de changer ses petites habitudes.

Pour notre gamme baby-food, nous remettons systématiquement des fiches recettes pour cuisiner et transformer les restes que bébé n’aurait pas mangé. Cette envie de sensibiliser ne nous a pas quitté et lorsque nous rencontrons nos clients, nous communiquons beaucoup sur le sujet. Force est toutefois de constater que nos consommateurs sont bien souvent suffisamment sensibilisés au sujet et nous épate avec leurs idées de lutte anti-gaspi.

Et demain ?

Nous n’avons pas la prétention d’être « parfaites » dans notre activité de transformation. Nous apprenons tous les jours. Nous ajustons. Et nous progressons à petits pas. Chaque année, nous essayons d’aller un peu plus loin. Cette lutte est un long chemin. Mais nous savons une chose : faire de notre mieux au quotidien est déjà un bon début.

Pour conclure

Le gaspillage alimentaire ne se réglera pas en un jour ou par une seule et unique initiative. Chez Les Petits Toupins, nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de « petite action » – seulement des actions sincères, répétées, partagées qui deviendrons à terme des habitudes et la norme.

Si cet engagement vous parle ou que vous avez-vous même mis en place des actions de lutte contre le gaspillage, n’hésitez pas à venir échanger avec vous.

Danielle Valdenaire